Jour 1 : de Cahors – Lascabanes (25 km) ou Montcuq (34 km)

En bordure du PNR des Causses du Quercy, Cahors est une presqu’île lovée dans un méandre du Lot qui porte fièrement les témoignages de sa prospérité du Moyen-Âge. La ville arbore le label Ville d’Art et d’Histoire, grâce à ses nombreux monuments d’exception tels que la cathédrale Saint-Etienne de style byzantin et le pont Valentré, deux composantes du bien « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ».

Après avoir emprunté ce pont fortifié à la silhouette emblématique, le sentier grimpe jusqu’à offrir une vue spectaculaire sur la cité médiévale et de nombreuses échappées sur les collines environnantes. Le marcheur croisera sur son chemin des fermes, hameaux, bastides et traversera des ruisseaux et bois jusqu’au village de Labastide-Marnhac, après 12 km de marche. Jusqu’au XIX^e siècle, un hôpital y recevait les pèlerins de passage, à l’emplacement actuel de l’église de l’Immaculée-Conception.

Au bout de 13 km depuis Labastide-Marnhac, il est possible de s’arrêter au village de Lascabanes qui dispose d’un gîte. Les plus courageux continueront leur expédition jusqu’à Montcuq, 9 km plus loin. Cette ville du Quercy blanc se regroupe autour de la tour du donjon, dernier élément visible du château fort détruit dans la lutte contre l’hérésie cathare.

Jour 2 : de Lascabanes ou Montcuq à Lauzerte (22,5km ou 13,5 km)

L’étape du lendemain sera moins exigeante en termes de kilomètres. De nombreux corps de ferme et hameaux en calcaire jalonnent le sentier. Longeant les crêtes des collines, le sentier offre des vues sur la vallée du Lendou, à la frontière entre le Lot et le Tarn-et-Garonne. L’arrivée assez rapide vers Lauzerte vous permettra de profiter de cette charmante cité médiévale perchée sur un éperon rocheux.

Labellisée « Communes Haltes », elle offre de nombreux services à disposition des pèlerins et randonneurs : hébergements, restaurants… Ses charmantes rues ponctuées de maisons à colombage dont les rez-de-chaussée étaient occupés par des boutiques, rappellent le riche commerce qui s’établit dans cette ville où l’on s’échangeait des draps de lin du Quercy, du vin de Cahors mais aussi des épices indiennes… Profitez-en pour siroter une boisson méritée sur la place du village devant l’église ou vous détendre devant l’imprenable panorama depuis la Barbacane !

Jour 3 : de Lauzerte à Moissac (24,5 km)

La dernière étape vers Moissac quitte le Quercy et vous fera découvrir les beaux coteaux du Tarn-et-Garonne. En quittant Lauzerte, vous passerez devant une fontaine et un abreuvoir ombragés. Un pigeonnier, caractéristique de l’architecture du Quercy, vous indique une bifurcation vers un sentier bucolique qui permet de rejoindre la chapelle Saint-Sernin-du-Bosc, datant du XI^e siècle. Peu à peu, les vignes laissent place à une végétation plus dense ; quelques kilomètres après le village de Durfort-Lacapelette, reposez-vous à la chapelle Saint-Martin, à l’ombre du chêne multiséculaire pour le déjeuner, par exemple.

Après avoir longé les crêtes parsemées de nombreux arbres fruitiers (cerisiers, pêchers, pruniers…), vous voilà arrivé à Moissac, bénéficiant des labels Ville d’Art et d’Histoire et Grands Sites Occitanie, notamment en raison de son important patrimoine médiéval. Trésor de l’art roman, le cloître de l’abbaye, datant de 1100, est réputé pour sa cinquantaine de chapiteaux représentant des images bibliques très évocatrices. Mais c’est l’ensemble de l’abbaye qui est inscrite à l’Unesco au titre des « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ». Attardez-vous également sur son tympan, un récit inédit de l’Apocalypse, avant de rejoindre la gare pour clore cette escapade chargée en émotions !