Etape 1 : Figeac - Béduer

Notre conseil : Arrivez la veille pour prendre le temps de découvrir la ville de Figeac. En déambulant dans ses rues étroites, vous pourrez admirer l’architecture des hôtels particuliers et des hautes demeures de grès construites au Moyen Âge : colombages, tours en encorbellement, portes ouvragées, arcades surmontées de baies sculptées... Le soleilho (grenier ouvert situé sous les toits plats) servait à faire sécher les aliments, le linge, les produits d’artisanat…

Le saviez-vous ? C’est à Figeac qu’est né Jean-François Champollion, célèbre pour avoir déchiffré l’écriture hiéroglyphique grâce à « pierre de Rosette », découverte dans le delta du Nil. Sa maison natale abrite aujourd’hui un musée à son nom, consacré à l’histoire des écritures du monde. Ne manquez pas sa façade « aux mille lettres » et l’immense reproduction de la pierre de rosette sur le sol, sculptée dans du granit noir.

Figeac, une ville étape au Moyen Âge : Établi le long du chemin de pèlerinage permettant de rejoindre le sanctuaire de Rocamadour, l’hôpital Saint-Jacques de Figeac a certainement vu passer de nombreux pèlerins venus du Rouergue et du sud du Massif central. Témoin précieux de cette route de pèlerinage, il est aujourd’hui inscrit sur la Liste du patrimoine mondial au titre des “Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France”.

 Etape 2 : Béduer – Gréalou

Entre Béduer et le hameau de Puy-Clavel, l'horizon du chemin est masqué par des bois de petits chênes pubescents aux troncs noueux. On s'apprête à traverser les causses du Quercy, vastes plateaux calcaires autrefois voués au pastoralisme ovin où la nature a aujourd'hui largement repris ses droits. 

Le pastoralisme a façonné les paysages du causse. En chemin vous croiserez des caselles, cabanes entièrement réalisées en pierre sèche, sans ciment. Construites au XIXème s., elles servaient à abriter et soigner les animaux. Mais les hommes les utilisaient aussi pour ranger des outils, stocker du grain ou du vin et bien sûr s’abriter du mauvais temps ! Plus rarement, ils pouvaient y habiter.

Autour du village de Gréalou, l'horizon se dégage. Les hauteurs de relief occupées depuis le néolithique par des dolmens procurent des vues lointaines en direction du nord sur un plateau disséqué de combes sèches rattachées à la vallée du Célé.

Dans les Causses du Quercy, la pierre est omniprésente, dans le paysage comme dans le patrimoine. Selon l’adage local, « ici, on fait pousser les cailloux ». Les dolmens, murets, caselles, qui partout fleurissent sur le causse sont là pour en témoigner : la richesse de ce territoire, c’est sa pierre ! Il y a près de 5500 ans, les hommes du Néolithique ont érigé d’impressionnantes sépultures mégalithiques : les dolmens. 

En flânant dans les villages, vous découvrirez une architecture rurale typique issue de la pierre : lavoirs-papillons, puits, caselles et gariottes (abris de bergers), pigeonniers ... sans oublier les murets de pierre sèche qui forment un réseau de plusieurs centaines de kilomètres sur le causse.

Etape 3 : Gréalou – Cajarc

Les plus jeunes pourront s’amuser à résoudre des énigmes en poursuivant le chemin au départ de Gréalou grâce à l’application Baludik « Super Cayrou » (en téléchargement gratuit sur Playstore).

Ouvrez l’œil, cette étape vous fera découvrir des œuvres d’arts insolites !

Après Gréalou, le chemin bascule dans la vallée du Lot aux riches terres agricoles soigneusement ordonnées. Le contraste avec le plateau est saisissant. Un cirque agrémenté de corniches calcaires enveloppe la bourgade médiévale de Cajarc. 

Devenu le “petit Saint-Tropez du Lot” à travers des personnalités comme Françoise Sagan, Georges Pompidou ou Coluche, Cajarc a connu un développement rural hors normes au XIXème siècle grâce à l’exploitation du phosphate. Dans un site remarquable, Cajarc garde une aura séduisante avec ses falaises et un pont XIXème sur le Lot ! Des palais urbains médiévaux, des hôtels particuliers, une chapelle, une église et l’ancien couvent des Mirepoises font le charme du village. Cajarc est aussi réputé pour sa culture de safran qui le classe « Site remarquable du goût ». 

Sur cet itinéraire, l’hôpital Saint-Jacques à Figeac, le dolmen de Pech-Laglaire 2 à Gréalou et le sentier Faycelles et Cajarc, ont été inscrits sur la liste du Patrimoine mondial au titre du bien « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ».